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J'ECRIS ET CHASSE LE HANDICAP
4 janvier 2011

N°30 fabrication en série et pensée unique

 Épisode 30

Les jours passent et la douleur s’obstine à accompagner mes jours et mes nuits. Elle n’est pas tout à fait la même que celle d’hier, elle ne sera pas tout à fait la même que celle de demain mais dans tous les cas, elle est lassante, harassante et brise mon énergie. Il y a les douleurs que je connais bien, la sciatique par exemple que je tente de gérer au mieux. Quand le pied gauche est de la partie avec sa cheville gonflée, pleine de bestioles qui m’affolent car je n’ai pas d’explication médicale et je redoute une thrombose.

Mon accident vasculaire cérébral de 2003 m’a laissé des séquelles d’hémiplégie, côté gauche. Par moment, cette cheville est le siège d’un froid glacial qui gagne le pied tout entier et humidifie ma socquette au point que j’en change plusieurs fois dans la journée, et ce gros orteil qui ne supporte aucun enfermement et transforme en casse-tête chinois le moyen de trouver chaussure à mon pied. Je hais les modes avec leurs variantes qui nous obligent à une conformité tout autant qu’elle s’imposait dans la galère soviétique. A une époque, ce fut la mode des baskets à semelles compensées, formidables pour moi avec ma nécessité d’un plan incliné qui évite à mon genou de se dérober vers l’arrière, mais voilà, ce n’est plus la mode et impossible d’en trouver sur le marché. Au Salon de la chaussure, il a été démontré qu’un rehaussement de la sandale était mieux pour l’équilibre du corps, des modèles étaient produits. Cet été 2010, pas de telles sandales sur le marché. A mon questionnement, un vendeur m’a répondu que pour que ces modèles circulent, il faut trouver un fabricant pou faire des séries, un distributeur pour les mettre en place chez les revendeurs et sans cela, les prototypes sont sans avenir.

Toujours à l’école, il nous fut dit que la fabrication en nombre ferait les produits moins chers. Ce n’est pas vrai et en plus, on nous impose des produits qui ne correspondent pas à notre attente.

Ceci est vrai dans tous les secteurs, un livre qui n’est pas conforme à la pensée unique n’a pas de distributeur même si une librairie en a vendu en nombre dans une même semaine. Ce succès est un accident qu’il faut étouffer, la librairie n’en commande pas d’autres pour la mise en vente. Mon roman « Le miroir sans tain » a connu cette situation. Bienfait pour ma gueule, je n’avais qu’à faire le pied de grue chez les éditeurs ou mieux comme l’a dénoncé sur les antennes Jean Edern Hallier, un diffuseur. Face à ces diktats qu’on ne peut combattre seul, certains se suicident. Jean Edern Hallier s’e serait suicidé mais qui s’en souvient et s »en soucie ?  Jean-Louis Bory dépressif s'est suicidé après avoir déclaré qu'il était invité à l'antenne pour le scandale de son homosexualité avouée et non pas pour ses écrits majeurs.

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