Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
J'ECRIS ET CHASSE LE HANDICAP
29 juillet 2011

de mal en pis : neuropathie, ménisque, prolapsus...

 

épisode 76

 

François, quand tu galopes tôt le matin pour entretenir ton corps, je t’envie et je crains de t’ennuyer avec mon corps devenu lourd et rétif. Je m’efforce à évoluer en fonction du nécessaire pour ne pas être dépendante et devenir un poids pour tous. Je t’envie encore quand tu nages et t’ébroues dans l’Océan, proche de Saint Nazaire. Mais en même temps j’exulte comme si les mots m’apportaient un bol d’air et le dynamisme que mon corps n’a plus. C’est dur de vivre un tel divorce entre le corps et l’esprit. Je tente de formuler ce que j’attends du médecin : vivre réconciliée avec mon corps puisque je ne peux pas m’en départir. Quand je vais à l’hôpital, je suis mise sous perfusion et alors les douleurs s’arrêtent, je deviens légère. Pourquoi ne pas reproduire cet état quand je suis hors hôpital ? Ma question est nulle. Je l’ai posée au rhumatologue qui m’a répondu que me perfuser à domicile, ce n’était pas bien pratique. Et Sarkozy ne veut pas qu’on séjourne à l’hôpital sans raison impérieuse bien que lui-même y soit allé pour un simple malaise dû à la pratique du jogging par ensoleillement et à plus de cinquante ans. Il n’a même pas fait un don à l’hôpital pour tous les soins prodigués. Il y a vraiment un traitement de faveur pour les plus nantis, même si leur conduite stupide a fait planer des craintes sur leur santé.

Et bien, je vois, François, que tout comme moi le mal si fidèle nous colle aux basques, même quand tu l’injuries. Comme tu le sais, j’ai le même produit que toi pour la neuropathie. Tu disais aller mieux. Sauf erreur de ma part, nous en serions à 1g5 par jour tous les deux. Mais je souffre tellement que je ne peux parler d’un mieux. Tous les effets secondaires défilent les uns après les autres. Les imputer au médicament, ce serait abusif car je connais tous ces maux à longueur de temps. Mais là, c’est avec excès. Ce produit me rend bouffie. Déjà que mon corps et moi, on est brouillé, si en plus je ne peux gérer son esthétique, c’est la totale !

Tu voudrais être poète ? Il vaut mieux faire du vélo que de la poésie, même si ces deux pratiques demandent le dépassement de soi. Dans le deuxième cas, c’est bien payé, dans le premier, que nenni. Le mythe du poète pauvre, vivant du rêve devient réalité avec le sort qui lui est fait dans cette société d’abondance. Et pendant qu’on n’honore plus nos poètes, la langue française n’est plus glorifiée bien qu’elle soit riche de tant de mots qui savent traduire touts les registres de nos émotions et quand le poète est maître de son art, il communique aux autres ses émotions, il donne aux autres les mots pour comprendre leur intériorité.

"Votre cas confirme que nous ne savons pas grande chose sur la résistance du corps humain »  Épisode 75 ... Et François Geoffroy d’enchaîner :

Superbe phrase dont nous pourrions faire notre "leitmotiv". Toi autant que moi, sommes en but à de "drôles de choses", toi depuis plus de 30 ans, moi deux ans seulement de façon quotidienne...
Je parle là de la souffrance physique qui ne se laisse jamais apprivoiser avec facilité.
Mon genou droit se réveille à mon souvenir car en 2008 j'avais déjà passé un IRM pour problème d'usure du ménisque. Un crise passagère puisque ce sacré genou s'était fait oublier en quelques semaines.
Ça fait presque deux mois qu'il m'enquiquine, avec cette pause où j’étais assis durant une semaine à écrire en "stage de plaisir" dans ce beau pays d'Angoulême.
Je retourne cet après-midi passer un nouvel IRM et les séquelles perdurant sur mon dos et pied gauche me font craindre, comme un idiot que je suis, que ce souci au genou soit irréversible.
D'où ma question, comment apprivoiser avec calme et le mépris (ou distance?) nécessaire, ces douleurs sans m'effrayer d'une irréversibilité pour un souci à cet endroit que j'ai déjà connu?
Difficultés du présent qui m'oblige à marcher avec un bâton de randonneur, nommé ainsi par un refus stupide de l'appeler tout simplement canne...
Comme on le voit, je joue avec ce qui traverse mon esprit face à ce genou de malheur, avant de monter dans ma voiture qui m'emmènera passer cet IRM.
Comment serais-je ce soir? Souriant de mes frayeurs passées, serein face à un délai proposé avant de remarcher plus aisément? ou le nez dans les chaussettes à cause d'un verdict désagréable?
Je ne sais pas, je sais juste que je suis plutôt content d'avoir une inconnue face à moi, comme si je pouvais me réjouir d'avoir encore des surprises!
A suivre...

Il y a les douleurs connues mais les nouvelles m’inquiètent. Je râle et m’indigne. C’est quoi encore ?

La semaine passée, je me suis fait très peur. Descentes d’organes ou plus médicalement : prolapsus intestinal et utérin. Par pudeur, je ne donne pas de détails, mais quelle frousse ! J’ai téléphoné à ma gynécologue. Partie à la retraite. Vu la situation, je demande un rendez-vous avec le ou la confrère au plus tôt disponible. Ce sera début août. Ma plus jeune fille me téléphone, je lui dis ma mésaventure de la semaine passée. Je lui dis le rebdez-vous pris et dans l’urgence, je me suis allongée, fait des exercices respiratoires et musculaires avec  travail des muscles périnéaux et intestinaux. Tout s’est remis en place. Ma fille dit sa trouille et qu’elle aurait appelé les urgences.

Dans mon cas, je ne suis pas opérable, donc inutile de m’affoler, je dois chercher à remédier au problème au plus vite et le Net donne des indications utiles.  J’attends du spécialiste qu’il me conseille sur ce que je dois faire avec, peut-être, le soutien d’un kiné. Après l’accident vasculaire, j’avais dû faire une rééducation de la vessie.

Et François écrit le diagnostic pour son genou :

 Le radiologue me dit que les résultats de l'IRM montre une fissuration verticale du ménisque qui doit être opéré.
Il s'agira d'une arthroscopie sous péridurale permettant l'ablation de la partie abîmée laissant le maximum de la partie saine.
Intervention "anodine" car pratiquée depuis longtemps maintenant dans ce genre de cas.
Après avoir lu des informations sur Internet, je constate qu'il y a un très faible taux d'éventuelles séquelles à la suite.
Rendez-vous est pris pour ce soir avec mon médecin pour qu'il me dirige vers un hôpital adéquat.
Il me reste à savoir si cette opération peut attendre, quitte à avoir mal jusqu'au rétablissement de ce satané genou. Nous avions prévu fin août une semaine de vacances à St Nazaire.
Je ne voudrais pas aggraver évidemment les choses en faisant attendre une intervention à venir, mais j'aimerais aussi que nous ne soyons pas privé de ce bol d'air pur.
Nous sommes au mois d'août et j'imagine que les médecins sont en vacances...
Alors, à suivre pour un nouvel épisode...

En attendant, si hier j'étais plutôt content devant cettet inconnue qu'allait me révéler l'IRM, je conviens aujourd'hui que cette inconnue s'est révélée une mauvaise surprise.
Si je ne regrette pas ce moment d'attente que je voulais sans inquiétude, je vois comment de nouveau, il m'a fallu accepter d'avoir une fois de plus le moral dans les chaussettes toute la soirée d'hier, suivi d'une nuit perturbée par la pilule à avaler.
Si j'aime l'amertume de la confiture d'orange sur le pain grillé du matin, trempée dans le thé, je n'apprécie pas l'amertume qui m'envahit aujourd'hui.
 Il me faut admettre que cet épisode est dénué de l'humour dont autant moi  que loi aimons émailler nos écrits.
Cet écrit  n’aura  qu’un  kilomètre à bien  petite vitesse avec mon bâton de randonnée

Mon conseil serait de dire pars en vacances avant l’opération, va te requinquer pour considérer cette opération comme une simple formalité après avoir revitalisé le corps et oxygéné l’esprit, le mental aura accepté cette intervention bénéfique si j’en crois les joueurs de tennis qui usent plus rapidement leur ménisque et c’est un sport que d’entretenir des jardins en éduquant des adultes handicapés mentaux. 3Ya pas de fumée sans feu » dit le populaire.

J’ai aussi mal aux genoux. Le droit a eu la rotule cassée et partout où il y a eu traumatismes, l’arthrose s’installe sans rapport avec l’âga. De toute façon, avec mon problème sanguin lié à la transfusion fait que je ne suis pas opérable. Et selon ma plus jeune, une opération est déconseillée pour une personne âgée. Et je ne médite pas sur le sujet tant que la question ne se pose pas. Le genou gauche est devenu lui aussi douloureux mais avec la peine que me donne la jambe gauche, tout le membre en pâtit. Ma cheville est un enfer, les efforts à la marche valent bien l’expression de Thomas Voeckler, quatrième au Tour de France Cycliste 2011, arrivant au Galibier en gardant l’avance nécessaire pour conserver le maillot jaune.

Il m’arrive de m’angoisser à cause de cette cheville car je n’ai pas de diagnostic. Ce n’est pas veineux, alors c’est quoi ? Tous de constater l’enflure mais personne pour mesurer la douleur si cela était, on me soulagerait de cet engourdissement suivi d’un grand échauffement, brûlure au 3ème degré, à l’arrière de la jambe, j’ai la marque d’une brûlure qui eut des difficultés à cicatriser, puis  fourmillements qui se propagent dans le mollet et même rongements, sensation que mes os sont rongés, c’est très pénible, ça fait peur, une charogne dont les rats se sustentent , mais ça, c’est après la mort. Cette souffrance qui perdure m’épuise.  Je crois qu’il faut que j’aille en consultation avec un seul objectif : avoir une réponse sur le mal qui affecte ma cheville.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité