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J'ECRIS ET CHASSE LE HANDICAP
30 juillet 2011

N°77 Ménisque, neuropatie

 

épisode 77

 

Je pars ce matin faire quelques courses, j'ai pris mon sac à dos afin d'être libre de mes mains pour marcher avec ma canne.
J'ai décidé de l'appeler "canne" depuis que mon bâton de randonnée me sert bien de canne.
J'accepte de ne pas avoir peur des mots adaptés à ma réalité du jour, il sera temps plus tard de lui redonner son titre.
En chemin je croise des voisins que je connais de vue, sans plus. C'est un homme plutôt âgé accompagné de celle que j'imagine être sa fille.
Elle a 60 ans environ et elle a de l'embonpoint qui semble la faire marcher aussi lentement que son vieux père. En écrivant je me dis que dans "embonpoint", il y  a "bon point", ce qui ôte un peu, à mon goût, l'aspect péjoratif du mot. Le diktat de la mode anorexique fait des ravages dans nos esprits sans que l'on s'en aperçoive.
- Vous semblez boîter beaucoup? me demande t-elle
- Oui, j'ai un souci avec un ménisque et je dois me faire opérer.
- J'ai eu le même problème et cela ne s'est pas bien passé car ils ont dû me mettre une prothèse. Maintenant quand je marche, je fatigue vite et c'est pourquoi j'ai grossi par le manque d'exercice

Bon...
Je repars avec cette phrase en me disant qu'il y a toujours "un cas" pour vous  entraînera dans des perspectives pessimistes.
J'ai pu lire sur Internet qu’une grande majorité de personnes sont très contentes des résultats d'une arthroscopie, cette intervention permettant l'ablation de la partie abîmée du ménisque.
Cette dame à la retraite était, par anticipation, toute contente de pouvoir  reprendre les randonnées après une opération semblable et ce ne fut pas le cas.
J'ai un rendez-vous avec un chirurgien pour le 17 août seulement après avoir expliqué  à la secrétaire que j'avais très mal et que je souhaitais bénéficier d'une intervention le plus rapidement possible. Très aimable, elle m'a dit qu'il n'y avait pas actuellement de rendez-vous d'urgence possible car nous sommes au mois d'août et qu'elle ne peut pas me dire non plus combien de délai il peut y avoir entre un premier rendez-vous et la date d'intervention décidée par le chirurgien.
Je retiens dans tout ça qu'il y a un avantage pour ce sacré genou si douloureux, je sais que, contrairement à mes soucis de mal de dos et de paresthésies au pied gauche, je retrouverai un genou neuf et la marche sans la "canne"... Nous avons dû quand même annuler la réservation de notre semaine de vacances qui était prévue fin août.
Vivre à deux implique que la santé de l'un provoque autant de désagréments à l'autre par ses conséquences.
Marie travaille encore et aurait bien eu besoin de ce bol d'air dans cet ailleurs à Saint Nazaire où nous projetons d'habiter quand nous serons enfin ensemble à la retraite.
Rien de plus pour aujourd'hui, sinon pour moi ce fait d'être embêté pour elle, mais aussi d'être soulagé de savoir que le temps a venir est entièrement disponible pour me rétablir.
Voici comment, après avoir récupéré depuis ces deux ans difficiles faisant suite aux séquelles de cette hernie discale, je tente de rebondir avec grâce face à ce genou, cassant d'un coup un rythme de croisière si péniblement acquis.

 

       Donc François Geoffroy règle au plus tôt ce problème de ménisque. La déception de sa voisine pour une même intervention n’hypothèque pas la réussite de celle à subir par François. Si une prothèse a été mise, c’est que l’arthrose avait fait des dégâts irréversibles sur le ménisque et ne plus faire de grandes randonnées n’a rien à voir avec l’embonpoint. Le sport, quel qu’il soit, fortifie les muscles et consume les mauvaises graisses mais, en aucun cas, il n’intervient sur le poids.

 

       Ce n’est pas le cas pour les médicaments. De 1,5g, je suis passée à o,75g du produit pour la neuropathie et j’ai perdu 2kg. J’en ai encore 3 à faire fondre. Non pas que je tienne à ma ligne mais je suis mal dans ma peau quand je prends du poids. J’ai eu ce problème, par le passé, avec une pilule contraceptive. Pilule supprimée, kilos supprimés mais un bébé en plus.

            Je consomme toujours autant de chocolat, je préfère supprimer les pilules plutôt que le chocolat dont je suis friande depuis toujours, autant que je m’en souvienne. Les pilules prescrites sont bien pour les neuropathies mais poids et somnolence, alors que depuis 1989, j’avais aussi une molécule réservée, à d’autres doses, aux épileptiques et je n’avais pas ces effets déplorables. Je n’aime pas être dolente. Je reviendrai à ce produit du passé mais il me faut attendre, les deux molécules (du produit actuel et celle du passé) seraient incompatibles. J’ai fait une pause avec le produit de 1989 et c’est une bonne chose.

            Dans mon cas, j’ai une atteinte du système nerveux central ce qui veut dire d’une partie du cerveau, du cervelet et de la moelle épinière. Avec les informations détenues, mon compagnon François a cherché sur Internet ce qui pourrait correspondre à mon cas. Sténose lombaire. Depuis qu’il m’a lu les troubles engendrés, ma cheville, toujours douloureuse, me paraît moins suspecte. Douleurs piquantes est-il dit. Au moins, je saurai qualifier mes douleurs. Mon généraliste, vu l’atteinte de lombaires de L2 à L6 avait suspecté, face à mes plaintes répétées la moelle épinière, c’est pour cela que j’ai dû consulter le neurologue qui a confirmé l’atteinte de la moelle épinière due à des traumatismes multiples, a-t-il dit.

           Sur le Net, une vidéo avec une femme de 84 ans si heureuse d’avoir été opérée de sa sténose. Elle marche sans souffrir, sans canne et ne connaît plus les levers douloureux. Sauf que moi, je ne suis pas opérable suite aux complications survenues lors d’une transfusion où toutes les précautions de compatibilité n’ont pas été prises. Seize fractures ouvertes, grande trauma crânienne et atteinte abdominale qui a demandé une laparotomie. J’ai été sauvée et j’ai encore donné du souci avec mes embolies pulmonaires à répétition Et quand un médecin sait qu’il ne peut vous soigner efficacement, il ne souhaite pas vous avoir comme patient. Ça fait sourire mon généraliste qui sait que je sais le pourquoi et que ce n’est pas la peine de me raconter des bobards qui auraient l’art de me mettre de mauvaise humeur.

 

 

 

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