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J'ECRIS ET CHASSE LE HANDICAP
6 décembre 2010

N°23 marathon médical à cause d'une prothèse

Épisode 23

 

L’inflammation gingivale me prend la tête, le cou, la nuque et d’atteintes en atteintes du rachis, j’ai mal jusqu’aux orteils. J’ai une sciatique alternée en fonction du côté où la gencive est la plus atteinte. A force de souffrir, ma vue est totalement brouillée, je n’arrive plus à lire puis à écrire.

Les cervicales sont en crise et mes bras s’ankylosent ou plein de fourmillements. Si j’étends un bras pour prendre un objet, c’est la crampe. Mon compagnon alerte le médecin traitant choisi pour sa proximité par rapport à notre domicile. Une jeune doctoresse qui dit de nous adresser aux urgences. L’urgentiste craint un AVC, je lui fais remarquer que je n’en ai pas les signes. Je peux lever les bras au-dessus de ma tête sans trembler. Il est d’accord mais une hospitalisation est préférable. Me voilà donc partie pour les urgences, service que je n’aime pas, ça me rappelle trop ma sortie de coma avec des gens qui se meurent.

Rien de particulier, même à l’examen ophtalmologique, la dégénérescence maculaire n’aurait pas empiré. Sous l’effet de la perfusion, les douleurs s’arrêtent, je renais. Quand je suis mise dans une chambre seule, je retire la prothèse dentaire qui me tourmente et je m’endors. Le lendemain, j’ai pu rentrer chez nous, je n’ai pas parlé de la prothèse, à force de m’entendre dire par trop de toubibs « que ce n’est pas leur affaire » et si je parle de la prothèse, je risque de me faire engueuler, on ne dérange pas les urgences pour ça d’autant que j’ai un rendez-vous au Centre dentaire, le fameux rendez-vous où la gestionnaire sera présente. En plus, si on me demande de retirer la prothèse, ma tête n’inspirera pas la sympathie. Sans prothèse, on ressemble à Popeye, en moins drôle.

 

Je me ferai éconduire au Centre mutualiste dentaire. Avant l’hospitalisation, mon médecin traitant a demandé un rendez-vous au Centre de soins de la douleur. Je vais à ce rendez-vous là, j’évoque la prothèse avec la conviction qu’elle est à la source de tous les dysfonctionnements. Ce n’est pas son problème et ie Professeur m’oriente vers une doctoresse qui pratiquerait l’hypnose. Pourquoi pas ! Si je peux moins souffrir.

 

Cette femme sera très bien, Parler doux, grande capacité d’écoute, ses exercices sont de la relaxation. Chaque fois que je la revois, je parle toujours de mon appareil dentaire qui empêche un apaisement durable. Après perfusion, le répit a duré 10 jours. Je téléphone au médecin traitant pour savoir ce que l’Hôpital lui a écrit. Elle a eu la lettre mais n’a pas eu le temps de la lire. Les jours passent et sans nouvelles d’elle, je la rappelle. Elle ne sait pas où la lettre est passée. Le bénéfice de l’hospitalisation a disparu et je voudrais bien savoir ce que contenait la perfusion pour avoir eu un tel mieux et si un diagnostic a été fait sur la cause des douleurs.

La doctoresse et ses pratiques relaxantes m’a conseillé d’aller dans le service maxillo-facial où pratique son éminent confrère. Je vais au rendez-vous. Le Professeur est aimable, il me palpe la face et s’exclame en réalisant « l’important fracas », ses doigts filent jusqu’à la nuque et il s’exclame

- Vous devez sacrément souffrir !

Je suis si contente que mes douleurs ne soient plus des vues de l’esprit que je pourrais l’embrasser. Il prescrit une vue panoramique de la face, une radio des sinus.

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