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J'ECRIS ET CHASSE LE HANDICAP
11 février 2011

A propos des langues régionales

Épisode N°42 

 

C’est bien d’être attentif à l’accent local et d’envisager la facilité avec laquelle on peut s’intégrer. Il est bien d’entretenir les cultures locales, cuisine, chants et danses mais à partir des années 1970, le régionalisme a pris des formes exacerbées et faire revivre les langues régionales a été d’exclure les nouveaux venus.

Et plus encore. Quand j’ai habité Toulon en 1951, on ne parlait pas l’Occitan et pourtant, dans les années 1970, quand je me rendais au Salon du Livre à Nice, si on se disait du Sud, on parlait forcément occitan. J’ai un frère et une sœur nés à Toulon ou environs et ils ne savent rien de l’Occitan. Mon frère né à Toulon, vit à Digne-les-Bains, ville avec sa mentalité montagnarde et une population qui s’accroît à contre coeur quand il s’agit de Français de l’hexagone. Sur le plan culturel, la ville se réclame des félibriges, auteurs, dont Frédéric Mistral, voulurent répandre la littérature de langue d’Oc. Je n’ai rencontré personne pratiquant la langue ni lisant ces auteurs dans le texte, pas même celui qui organisait rencontres et conférences mais ça lui valait des articles dans la presse et une petite subvention. Pour ceux qui parlaient et écrivaient en français, la ligue de l’enseignement s’en occupait mais l’organisation était confiée à une maghrébine qui ne retenait que les auteurs d’origine maghrébine. C’est devenu très difficile d’être un auteur de langue française en région.

Et qu’on ferme sa gueule. En région, on parle la langue régionale. Pour que ceux de souches étrangères s’intègrent, il est fait d’abord appel à eux, on n’est pas raciste sauf qu(il ne leur est pas demandé de s’exprimer dans leur culture d’origine, ça fait progressiste de donner priorité à ceux venus de l’étranger, et les pays sont traités en fonction des politiques du moment. Si vous n’êtes que Français, il y a Paris. D’ailleurs, Chirac, alors maire de Paris a clamé haut et fort « La culture, c’est à Paris et il y veillerait » a-t-il dit en 1978 à tous les cultureux rassemblés sur son invite.

Quand j’ai habité Brest en 1947 puis de 1955 à 1961, il fallait rejoindre un aber paumé pour entendre parler breton. Comme il s’agit d’une langue codifiée, on pouvait l’apprendre au lycée et la présenter en épreuve facultative au baccalauréat pour obtenir des points en sus. La culture bretonne était très vivante et engendrait de magnifiques spectacles, il était injuste qu’ils ne soient pas programmés dans tout l’hexagone.

 

Il n’y avait pas d’ostracisme à l’égard du parler français. Les écoles Diwan n’apparaissent qu’en 1977 , quant à l’autonomisme breton, on n’en parlait  pas dans ces années-là et je me méfie terriblement des Alsaciens qui prennent la Bretagne comme exemple à suivre ou comme l’illustration des traitements exercés par le pouvoir central dont Bretons et Alsaciens seraient victimes..  

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