Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
J'ECRIS ET CHASSE LE HANDICAP
24 mars 2011

N°49 Quand les chefs jouent le parler peuple

 

Épisode N°49

« Casse-toi, pauvre con ! ». Ce propos restera dans les annales et ce n’est pas la peine d’en rajouter, pour mettre son empreinte dans l’histoire d’une époque, en engageant tout un pays dans une guerre humanitaire contre la Libye. Il se croit au temps des Bourbons où Charles X partait en croisade contre le dey d’Alger pensant faire oublier les problèmes français. Le Peuple de France lui offrit en récompense les Trois Glorieuses qui le propulsèrent hors du pays.

Les va-t-en guerre ne savent pas qui gouvernera la Libye et quel chef veulent les Arabes mais cela a permis de ne plus entendre sur les ondes les citoyens qui contestent le tout nucléaire et empêcher les scientifiques de dire que la radioactivité ne se dilue pas et reste présente des siècles durant. Avec de telles informations, on ne peut exclure que les prochains cancéreux réclament des sous au Gouvernement. Mais le Président s’en fout, il aura eu le temps de placer ses intérêts à l’Etranger et, dans une Hongrie en grandes difficultés, il sera un pacha dans le château restitué alors qu’il avait été confisqué aux siens parce qu’ils avaient collaboré avec l’Allemagne hitlérienne.

« Casse-toi, pauvre con ! » résonne aux oreilles comme une injure qui témoigne du mépris pour le peuple. Des mots bien ordinaires, populaires et vulgaires sonnent mal dans la bouche d’un Président ou d’un docteur comme François Geoffroy en a fait l’expérience.

Ce mot « con » rappelle à ma mémoire, une anecdote qui s’est produite alors que j’enseignais dans un lycée professionnel industriel. Avec une de mes collègues d’histoire j’avais au programme pour une de mes sections la même période qu’elle enseignait aussi. Elle s’était procuré un film pour illustrer son cours. Elle me le fit savoir et nos deux classes assistèrent à la programmation. Puis nos élèves prirent place dans une salle pour participer au débat qui allait suivre. Ma collègue posa des questions. Les élèves restaient silencieux.

Elle reposait ses questions et toujours, grand silence. Elle explosa et traita ses élèves de cons.

Je gardais le silence, je ne comprenais pas bien moi-même les questions. Sans doute, qu’en fonction du cours qu’elle faisait, ses élèves en comprenaient mieux le sens.

Face à son énervement et au mot « con » qui retentissait, je voyais mes élèves m’envoyer des regards en biais.

Je profitai d’un silence général pour dire « Nous allons nous retirer, nous retournons dans notre classe pour exploiter le film en fonction du cours que nous faisions.

Nous nous retirâmes et les élèves rejoignirent leur place en silence. Aucun commentaire ne fut fait sur ce qui venait de se produire. Et la discussion allait bon train, tous gagnés par l’émotion qu’avait produit le film « Nuits et brouillards ».

Fin de l’anecdote. La collègue eut ses quatre pneus crevés. Nos élèves se traitaient de cons et utilisaient des noms d’oiseaux. Mais c’était entre eux, ça n’avait pas le même sens, le même poids que dit par un professeur qui, par essence, sait faire usage d’un bon français et soupèse ses mots.

A parler « populo », ou démocratie ne peut se confondre avec démagogie, on prépare ainsi des rebellions. Prépare-t-on une coalition pour réprimer les insurgés. Va-t-on réquisitionner une armada pour réprimer les autonomistes corses, par exemple ?

Avec la politique claironnée contre un régime arabe, des questionnements sont soulevés.

Les jeunes Arabes seraient suffisamment instruits pour vouloir une démocratie avec la devise républicaine française. Et qu’en est-il de tous nos bacheliers laissés-pour-compte ? Comment jeunes et moins jeunes vivent le déficit démocratique où la population s’enlise ?

 

 

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité