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J'ECRIS ET CHASSE LE HANDICAP
13 janvier 2011

N°35 Le défi : un projet

Épisode 35 Le défi suite et fin  par François Geoffroy

Un projet ! Voila ce qu’il me faut pour résoudre mon défi. Un grand projet, quelque chose qui donne du grain à moudre, qui va remplir l’esprit par sa préparation nécessaire. Nous allons partir !

 

 

 C’est ma femme qui a eu l’idée. S’approchant à son tour de la retraite, elle n’imaginait pas devoir suivre mon boitillement sans autre perspective que d’accompagner mes randonnées matinales. J’avais tout de suite eu l’image en tête du ralentissement involontairement subi qu’elle aurait à vivre. Et comme toujours, c’est elle qui a eu l’idée qu’il nous fallait !

Partir pour faire du neuf. Le défi…Un petit mot pour une grande inconnue. De quoi sera fait notre avenir, que ferons nous de nos dernières années ?

 Sa famille est de Loire-Atlantique. Ses parents avaient une petite ferme dans un hameau perdu de douze maisons où personne ne peut péter sans que tout le monde le sache ! De quoi donner envie à la jeune fille de dix-huit ans de partir en courant avec sa valise pour trouver du travail à « la capitale ». Ce sera en Seine et Marne où elle rencontrera le jeune homme.

 38 ans plus tard, elle imagine notre déménagement par là-bas « mais dans une grande ville !» Je tourne d’abord l’idée dans tous les sens. Je n’avais pas imaginé quitter un jour cette région parisienne qui m’a toujours vu vivre, m’éloigner de ce Paris que j’aime tant et où je suis né.

 Mes traces sont ici, mon Paris, ses banlieues bétonnées et depuis, 35 ans, cette immense plaine briarde. Parisiens, têtes de chien, Briards, têtes de lard…L’entêtement de vouloir croire à des racines que je dois trouver dans les multiples zones industrielles, l’enchevêtrement des autoroutes, même si le petit bois derrière chez moi permet le ramassage des châtaignes, des jonquilles et des ceps de bordeaux. Ma belle famille m’avait adopté après avoir vérifié qu’ils avaient eu raison de croire qu’elle reviendrait avec un chevelu à guitare sur le dos, même le dit chevelu est apparu au fil du temps un gars aussi ordinaire que bien d’autres et avec des cheveux plus courts aujourd’hui. Je suis très heureux de cette adoption car ma propre famille d’origine me fait plutôt soucis.

 Mes frère et sœurs et moi-même avons mis des années à découvrir que nous n’avions pas de capacités pour alimenter des relations affectives. Je ne partage le souci de ma mère vieillissante en maison de retraite qu’avec une sœur aînée. Même si j’en suis fort heureux, c’est peu quant à l’indifférence à peine polie qu’ils nous restent entre mon frère, mes deux autres sœurs et moi-même. « Famille je vous hais » est presque de trop car la haine est toujours un sentiment qui fait vivre la relation, pas l’indifférence. Finissons un sujet peu intéressant pour revenir à ces beaux frères et belles sœurs, ces neveux et nièces qui seront contents de nous savoir plus près !

 

Interlude de ce moment là

 

 Michelle m’écrit dans un mail qu’avec son compagnon, ils recherchent un appartement plus grand et mieux situé par rapport au centre de Strasbourg.

Sommes-nous à l’étroit dans nos corps souffrants par ce besoin de faire du neuf dans un ailleurs nouveau ? Nous savons bien que nous l’emmènerons avec nous cet organisme fatigué. Nous n’imaginons pas l’abandonner lâchement en l’attachant au pied d’un arbre d’un parking d’autoroute. Nous lui trouverons une aire de repos digne de lui et de son combat pour survivre.

Fin de l’interlude

 

 J’ai l’émoi de la mer qui me prendra dans des brassées de vagues, des espoirs pour du neuf à venir. Donner du sel à notre vie en nous approchant du couchant qui cette fois nous éveille. Avoir chaque jour à l’envi, le regard qui se perd au lointain mystérieux d’une ligne où tant d’autres avant nous sont partis pour y voir ! Et comme eux, être sûr qu’en allant voir là-bas si nous y sommes, nous nous y trouverons. S’amuser en mots dits que nous sommes, des attendus ailleurs, déjà tendus d’ailleurs… vers ce projet de mer.

 

 Ayant réussi un ricochet vigoureux nous propulsant d’une province à l’autre, nous ferons des ronds sur l’eau à un jet de pierre d’un endroit oû l’eau git. L’émoi des mots, je vous dis, et moi dans l’eau d’un jeu de l’oie pour sauter les cases « travail », « trajet pour aller au », « maltraitance au », «mauvaises conditions de », « horaires de », « hiérarchie du monde du ».

 Du pays briard, un saut de puce énergique nous enverra en pays de Loire. Partis d’une mer de plaines à blé, nous verserons à gros flots dans nos bouches le vin de Nantes, asséchant ainsi la poussière d’été des moissonneuses faucheuses lieuses. Que de mots pour un engin à couper de l’herbe ! Pas de grosses machineries agricoles, un coup de sécateur de vendangeur suffira pour couper les amarres de nos passifs et nous passerons outre le passé.

 Un projet ! Celui qui laisse dans nos yeux brillants les mille questions à venir. Ferons-nous souvent des ballades aux sentiers du douanier ? Ces traces indécises qui jouxtent tant la mer qu’elles nous semblent d’un cheminement infini ? Mon échine sensible et trop raide se dépliera -t-elle dans une démarche plus souple grâce à la douceur des températures océaniques ? Nos perspectives du jour et du lendemain nous apparaîtront-elles plus légères dans cette atmosphère de vacances perpétuelles ? Ce sont là des questions faciles, agréables à l’esprit.

 Un défi ! Des réponses plus pointues en attente, dans la posture de l’enfant qui se rêve « Quand je serais grand… ». Nous aurons à vérifier la part de nos rêves et celles de nos doutes. Quelle est cette province inconnue dont nous n’avons aucun code ? Quels sont ces gens implantés dans cette terre bordant la mer. Ceux que l’on nomme « de souche »  accueilleront-ils nos espérances à la hauteur de nos sourires impatients ?

 Sourirons-nous d’ailleurs à ces bouleversements si nouveaux ? Nous avons dit d’un air plutôt sérieux « C’est un projet qu’il ne faut pas faire trop tard ». Entendez dans ce « trop tard », nos âges avancés qui veulent avoir l’air de passer du travail à la retraite sans frémir. Comment ne pas craindre la fraîcheur de ma mémoire qui ravive ma vitalité perdue ? Ces souvenirs d’avant que je marche…

 Quand j’écris, j’y étais, j’y suis même…Mon ancien corps a des souvenirs de Loire, de cette photo où ma tête émerge de ses eaux, nageant dans le milieu du courant et, à Marie qui tient l’appareil, j’ai un sourire d’au moins deux mètres cinquante ! Je descends en apnée dans ce rappel à la vigueur de mes muscles. Quand j’écris, j’y suis ! Je me souviens d’une campagne reculée et de cette rivière avec une eau basse et boueuse mais l’été était si chaud… Alors je fis attendre les autres pour aller m’y tremper maladroitement. Je me tournais d’une épaule sur l’autre pour me rafraîchir tout entier. Je vous jure, j’étais bien ! Je sais bien qu’il y avait un peu de folie provocante qui disait « Regardez, je suis cap’ ! »

 Aujourd’hui je désire rattraper par la main ce petit, cet enfant que j’ai été et qui n’a pas vraiment eu d’occasions pour se sentir léger. Alors vous n’aurez pas de peine à deviner l’adulte devenu, plutôt lourd, un peu arrogant et qui déplie maladroitement ce grand corps retenu par des jours amoncelés les uns sur les autres par du travail. Ce temps de la vie trop rapidement entrecoupé par des pauses estivales qui ne sont faites que pour respirer un coup afin de mieux sauter à nouveau. Et nous voici à penser ce que notre demain sera…Respirez à fond tous les jours !

 Et demain je vous dirai la suite…que je vous dirai demain…ou après…Un défi je vous dis !

 

François

 

En lisant ce projet, je m’interroge forcément sur ce besoin de changement quand le corps est mis à rude épreuve. Je m’interroge d’autant plus que j’ai provoqué deux grands bouleversements de vie après deux rudes épreuves. La première, l’accident de la route en 1981 ; la seconde, l’accident vasculaire cérébrale de 2003. Zn 1984, j’étais allée me requinquer à Evian-Les-Bains avant de subir une longue intervention chirurgicale. J’y suis allée avec mes deux plus jeunes, deux filles alors de 10 et 11 ans. Nous ne connaissions ni la ville, ni la région. Au bord du lac Léman, le panorama est majestueux et le climat d’avril à octobre invite à une douceur de vivre ineffable. L’air y est pur avec les Alpes si proches, et le Lac si vaste a des senteurs d’algues, son clapotis a une capacité émolliente.

Nous étions toutes trois charmées. La ville même semblait dotée d’une âme. Convaincues qu’il y ferait bon vivre, j’ai visité des appartements dans une copropriété en voie d’achèvement et en bordure de lac. Les bâtiments surplombaient un parc de plaisance, un pur joyau que les promeneurs sur la berge contemplaient. Les appartements avaient une architecture intérieure qui séduisait. J’ai jeté mon dévolu sur l’un d’eux qui avait une grande verrière donnant sur le lac, des boiseries intérieures soulignaient que l’on était en Savoie et une terrasse encastrée donc bien abritée ouvrait sur le salon, la cuisine et une chambre. ; Les filles étaient si ravies qu’elles souhaitaient faire d’autres visites ce que nous ne fîmes pas car ma décision était prise.

J’avais pris contact avec l’agence chargée des ventes et lui donnait rendez-vous fin août pou m’engager plus avant dans l’acquisition. J’accélérais les dossiers pour pouvoir bénéficier d’un prêt alloués aux familles nombreuses, je souhaitais que l’entrée au collège se fasse dans celui d’Evian, un collège superbe, plusieurs fois filmés, j’avais envie de m’éloigner du père des enfants qui avait été si peu présent lors de mon hospitalisation, je m’éloignais tout en restant d’accès aisé et le bougre trouva plaisant de venir à Evian, je continuais à être l’imbécile qui le rendait présent lors des fêtes et plus tard, j’allais avoir à regretter la mise en garde d’une assistante sociale qui avait eu cette injonction

- Il faut que les enfants se rendent compte de qui les élève. En gommant les manquements du père, rien ne sera clair dans leur esprit.

Je m’éloignais aussi de mon compagnon qui s’était occupé des enfants. Il pleurait son amour impossible avec ma fille aînée avec laquelle il avait senti une alliée durant mon long temps d’hospitalisation. À l’impossible, nul n’est tenu et pour mettre fin à l’imbroglio, je tirai ma révérence.

  

Quand nous fûmes installés, moi, mon fils et mes trois filles, je me rendis à la bibliothèque et dis à la bibliothécaire que j’habitais Evian

- Vous avez trouvé à vous loger ?

- J’ai acheté.

- Oh ben alors ! vous êtes savoyarde si vous avez acheté !

Je lui envoyais un beau sourire en pensant intérieurement qu’elle m’avait dit que c’était difficile de s’intégrer à un pays de montagnes, surtout chez les Savoyards et voilà qu’elle me déclarait déjà savoyarde. En Alsace, ce n’est pas aussi simple de se faire adopter, d’ailleurs quand on a réussi à le faire, on n’a pas besoin d’avoir peur de s’installer où que ce soit.

Notre intégration se fit aisément. Ma fille aînée, si jolie, plaisait à tous, elle poursuivit ses études universitaires à Chambéry, mon fils faisait son service militaire au nord de l’Alsace et était tout heureux de retrouver Evian et son air pur comme un centre de villégiature, une fille entrait au collège, l’autre faisait son CM2 ; L’une et l’autre pratiquaient de la planche à voile et du canoë kayac. Les enfants furent un facteur d’intégration dans cette ville qui souhaitait voir la moyenne d’âge de sa population rajeunir, et tout naturellement, ils me firent connaître d’autres jeunes avec leurs familles et le milieu des enseignants.

Comme écrivaine et poétesse, je fus tout de suite associée aux manifestations culturelles. L’association de la pêche en Léman organisait une grande manifestation pour se faire mieux connaître, un livre fut publié et j’y fus associé, les textes mis excellemment en musique donnèrent lieu à un spectacle sur le Léman à partir du village médiéval d’Yvoire. Le jumelage d’Evian avec une ville allemande fit que plusieurs tableaux poèmes, par le biais de la Maison des Jeunes et de la culture y furent exposés, les poèmes traduits et produits sur des chaînes radiophoniques ce qui me rapporta quelques droits d’auteur, c’est si rare quand un poète est payé !

Mes deux plus jeunes étaient à une année de leur classe de seconde ce qui les enverrait à Thonon-les-Bains, ma fille aînée partait pour un poste de cadre en Allemagne, mon fils allait créer une entreprise informatique à Mulhouse et moi, j’avais pris un savon pour ne pas m’être installée dans une ville universitaire « quand on a un dossier médical si pesant » !

Le coût de l’immobilier en Léman s’était emballé, vu le prix au m2 dans mon immeuble, beaucoup vendaient et je fis pareil d’autant que j’avais bénéficié du prêt octroyé aux familles nombreuses et il arriverait un moment où je me trouverai en difficulté de paiement puisque les indemnités pour l’accident n’ont pas été au niveau du montant prévu et que mes deux aînés ne permettraient plus, vu leur âge, à des allocations sociales. Autant d’éléments qui m’ont fait opter pour un retour en Alsace. L’immobilier à Mulhouse connaissait une flambée des prix sans que ce soit justifié et c’est ainsi que nous nous sommes installées à Strasbourg à mi-chemin entre mes deux aînés et ville favorable aux études de mes deux dernières filles et pour un suivi médical de haut de gamme avec l’avantage du système local alsacien pour les soins et une mentalité solidaire acquise depuis 1870 qui rend médecins et patients plus proches, l’individualisme forcené à la française commence à faire ses effets avec le libéralisme à tout crin en plus. L’Alsace connaît du chômage. Normal, les patrons veulent sous-payer alors les cadres formés vont en Suisse ou en Allemagne ou s’installent patrons et vont à Paris pour pouvoir traiter plus d’affaires.

- C’est savoir se servir du système, dit mon fils, émigré à Paris et qui s’y trouve comme un poisson dans l’eau.

Donc, rester en région pour garantir un niveau de vie à mes enfants n’a pas été de bonne politique. J’aime la vie parisienne. Mon fils y est et je n’y suis pas et il n’a rien fait m’aider à y trouver un logement. Ce n’est pas dans mes prix, a-t-il décrété.

On ne devrait pas organiser sa vie en fonction des enfants. Quand ils entreprennent la leur, ils ne tiennent compte que de ce qu’ils estiment leur intérêt. Ou bien, j’ai loupé quelque chose dans leur éducation. Mais ce n’est pas facile d’être parent, surtout quand on n’a pas soi-même de repaires. Je savais ce que je ne voulais pas reproduire,la haine, la violence, les vaches maigres.

Quand j’ai dit à mon aînée que j’avais toujours voulu leur offrir un confort de vie, elle m’a répondu que ça n’avait pas d’importance. Je lui ai répliqué que voir sa mère à cran parce qu’il y a les huissiers. Autre réponse : faut pas exagérer quand même !

Nous parlons dans le vide, nous n’avons pas le même vécu. Elle sait que le mien est plutôt noir mais son choix est sans équivoque : elle ne veut pas savoir.

J’ai plus d’une fois pensé qu’il était facile de se séparer d’un mari mais on ne change pas d’enfant. Ma belle-mère disait :

-On peut changer de mari mais pas de fils.

Ça ressemble beaucoup à ce que je viens d’écrire. Mais j’y ajoute quelques précisions.

 

Un jour, j’ai rencontré l’instituteur de mon fils avec sa nouvelle compagne, elle aussi divorcé at chargé d’un fils. Le gamin avait treize ans et elle réalisait qu’après avoir divorcé du père, elle retrouvait dans le fils ce qui l’avait écarté du mari. L’instituteur exprimait le sentiment que je n’étais pas loin de cette réalité

- Oui, renchérissait sa compagne, mais au moins vous en avez quatre alors que j’en ai un seul.

L’instituteur la calmait et faisait remarquer que, sous son influence, le gamin évoluait.

Nous nous sommes séparés sans que je ne souffle mot.

Et aujourd’hui, je peux dire qu’un mariage mal assorti, c’est une calamité. La mère doit exercer seule l’autorité quand le père est manquant. C’est bien beau le partage de l’autorité parentale, c’est bien sur le papier mais comment faire pour que cette autorité soit réellement partagée ? Et on sait qu’au-delà de deux enfants, le père se débine. Je n’invente pas, les avocats, les juges, les médecins, tous témoignent dans ce sens.

Alors, mon ex n’est pas fautif, il est comme tant d’autres, c’est tout. Une fois, il m’a nargué. Le garçon a eu une adolescence difficile, je lui ai proposé d’aller chez son père s’il le souhaitait. Il n’a pas voulu. Ce n’est que des années plus tard, qu’il m’a dit que cela lui aurait été impossible. Il ne supporterait pas certains traits de caractère de son père.

Donc quand je questionnais « Mais qu’a-t-il donc pour être aussi difficile. Et le père de répondre avec un rire entendu

- Si tu crois avoir des remerciements parce que tu les as élevés, tu te goures

- Oui, tu te goures ma fille comme dans la chanson de Gréco, il paraît que nous avons un air de ressemblance.

Mais, à l’intérieur de moi, j’avais envie de plier bagages et lui dire

- Je pars et tu verras bien quand est-ce que je reviens.

Je ne l’ai pas fait à cause des plus jeunes, surtout la plus jeune qui ne s’alimentait pas en dehors d’un biberon quand elle était éloignée de moi. Alors qu’elle avait trois ans et que, pour m’aider, ma belle-mère l’avait prise à demeure, le médecin est venu me trouver pour me demander si je pouvais la reprendre. C’était pour lui un test. Si dans trois semaines, elle n’allait toujours pas bien, il ferait faire un prélèvement de moelle. Mais il croyait plutôt à un comportement lié au psychisme. Pour le docteur on ne pouvait compter sur le père pour lequel il n’avait plus d’estime depuis qu’il avait téléphoné comme pour un simple rhume alors que j’étais enfermée seule dans un appartement avec 43° de fièvre et quand il lui demanda s’il l’autorisait à me faire une injection à haute dose de pénicilline, il répondit « elle à quoi encore ? » Le docteur en était resté outré. Quant à ma petite fille, de retour à la maison, elle se portait comme un charme.

Mon autre changement de domicile après l’accident vasculaire cérébral, ce sera pour une autre fois. Je suis fatiguée et dans deux jours en tant que poète citoyen, j’anime un café citoyen. A une autre fois.  

 

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